Il venait, chaque jour, avec deux pains au lait à la mayonnaise.
Je n’avais jamais rien, et pourtant il m’en tendait toujours un.
Souvent, je demandais : « Ça ne dérangera pas ta mère ? »
Et il répondait : « Je n’ai pas assez faim. Et puis… je suis ton Shaolan et tu es ma Sakura. »
Jeu d’enfant, paroles d’enfant.
Je ne comprenais pas vraiment
Mais leur goût emplissait mon palais comme mon coeur.
J’aimais cet instant silencieux, le « bonheur ».
Aujourd’hui, les mots se déposent enfin.
On a grandi.
J’espère qu’il n’est pas trop tard… parce que merci.